Emilio Piano et Lucie: Maison
Apr. 12th, 2025 10:44 am![[personal profile]](https://www.dreamwidth.org/img/silk/identity/user.png)
Où va-t-on ? Quand on n’a plus de maison ? Les fleurs sous le béton, Maman, Dis-le-moi, Où va-t-on ? Est-ce qu’un jour on sait vraiment ? Ou est-ce qu’on fait semblant, tout le temps ? Où va le cœur quand il se perd ? Dans les doutes et les hivers ? Pourquoi les jours se ressemblent ? Est-ce qu’on finit par voir ce qu’on assemble ? Maman, dis-le-moi. Au-delà, De l’orage il y a De l’amour, de l’amour, de l’amour, Quand le ciel s’ouvre, Tout redevient calme Et tout va bien. Où va-t-il ? Le bonheur, ce fil fragile, Quand il vacille et se brise ? Maman, dis-le-moi, Où va-t-il ? Pourquoi le monde semble si grand, Quand on devient un peu plus grand qu’avant ? Que deviennent les rêves qui s’enfuient ? Et les souvenirs qu’on oublie ? Est-ce que j’aurai toujours des questions ? Peut-être que j’en ferai des chansons. Maman, dis-le-moi. Au-delà, De l’orage il y a De l’amour, de l’amour, de l’amour, Quand le ciel s’ouvre, Tout redevient calme Et tout va bien. | Where are we going? When we no longer have a home? The flowers under the concrete, Mom, Tell me, Where are we going? Will we ever really know? Or do we just pretend, all the time? Where does the heart go when it gets lost? In doubts and winters? Why do the days look the same? Do we ever see what we put together? Mom, tell me. Beyond, The storm there is Love, love, love, When the sky opens, Everything becomes calm again And everything is fine. Where is it going? Happiness, that fragile thread, When it falters and breaks? Mom, tell me, Where is it going? Why does the world seem so big, When we get a little bigger than before? What happens to the dreams that slip away? And the memories we forget? Will I always have questions? Maybe I'll make songs out of them. Mom, tell me. Beyond, There is a storm Love, love, love, When the sky opens, Everything becomes calm again And all is well. |
Source: YouTube et FB.
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Date: 2025-04-13 11:46 pm (UTC)C’était au beau milieu de notre tragédie Et pendant un long jour assise à son miroir Elle peignait ses cheveux d’or je croyais voir Ses patientes mains calmer un incendie C’était au beau milieu de notre tragédie
Et pendant un long jour assise à son miroir Elle peignait ses cheveux d’or et j’aurais dit C’était au beau milieu de notre tragédie Qu’elle jouait un air de harpe sans y croire Pendant tout ce long jour assise à son miroir
Elle peignait ses cheveux d’or et j’aurais dit Qu’elle martyrisait à plaisir sa mémoire Pendant tout ce long jour assise à son miroir À ranimer les fleurs sans fin de l’incendie Sans dire ce qu’une autre à sa place aurait dit
Elle martyrisait à plaisir sa mémoire C’était au beau milieu de notre tragédie Le monde ressemblait à ce miroir maudit Le peigne partageait les feux de cette moire Et ces feux éclairaient des coins de ma mémoire
C’était un beau milieu de notre tragédie Comme dans la semaine est assis le jeudi
Et pendant un long jour assise à sa mémoire Elle voyait au loin mourir dans son miroir
Un à un les acteurs de notre tragédie Et qui sont les meilleurs de ce monde maudit
Et vous savez leurs noms sans que je les aie dits Et ce que signifient les flammes des longs soirs
Et ses cheveux dorés quand elle vient s’asseoir Et peigner sans rien dire un reflet d’incendie.
-- Aragon